Rose Cerf-Lavie / Rose Slavy, Untitled VI (from the « Games of Diana » series)

2022, 116 x 89 cm

Mixed media on canvas (acrylic and ink)

Technique mixte sur toile (peinture acrylique et encre)

«  Before the gods, the woods were sacred » Pierre-Jean Jouve

It would seem that the place and the thought it engenders are inseparable… My house built on the Plateau of the diane, at the edge of the forest, becomes, sometimes, during the full moon nights, the hut of Baba Yaga, the refuge of Diana the Huntress, the temple of the White Goddess… These dream characters from the « Games of Diana » series are symbols of strong and assumed femininity, linked to the question of virginity, initiation, the pains of childbirth, death. They personify the shamanic connection with the wild animal world. 

Deriving from the Latin word « soul », the animal is, by extension, a symbol of the deepest and primary (but not « primitive ») aspects of human nature. Therefore, the ambiguous figure of Diana, accompanied by her dogs, her wolves and her stags, would she not designate more like « a place » on the border between self and nature? Does she not witness to the permeability of the body with the outside world and the continuity between the human, the vegetable, the animal, the mineral?

Undeniably, the « Games of Diana » tell the story of the intuition, another way of apprehending the world, often linked to women. Relying on emotional intelligence, Diana the Huntress is this figure of connection with the mysteries of the living. Does she not hunt in the depths of our soul?

« Avant que les dieux fussent, les bois étaient sacrés » Pierre-Jean Jouve

Il semblerait, que l’endroit et la pensée qu’il engendre sont indissociables… Ma maison construite au Plateau de la diane, à la lisère de la forêt, devient des fois, les nuits de pleine lune, la hutte de Baba Yaga, le refuge de Diane la Chasseresse, le temple de la Déesse Blanche… Ces personnages rêvés, présents dans la série « Jeux de Diane », sont des symboles de la féminité forte et assumée, liées à la question de la virginité, de l’initiation, aux douleurs de l’accouchement, à la mort. Elles personnifient la connexion shamanique avec le monde sauvage des animaux. 

L’animal, dont le nom provient du mot latin « âme », est, par l’extension, un symbole des aspects les plus profonds et primaires (mais non « primitifs ») de la nature humaine. Par conséquent, la figure ambiguë de Diane, accompagnées de ses chiens, ses loups et ses cerfs, ne désignerait-elle pas, au final, « un endroit » à la frontière entre soi et la nature? Ainsi, elle témoigne de la perméabilité du corps avec l’extérieur, de la continuité entre l’humain, le végétal, l’animal, le minéral. 

Manifestement, les « Jeux de Diane » racontent l’histoire de l’intuition, une autre façon d’appréhender le monde, souvent liée aux femmes. Ainsi, en s’appuyant sur l’intelligence émotionnelle, la figure de Diane la Chasseresse s’ouvre à la connexion aux mystères du vivant. Ne chasse-t-elle pas dans les profondeurs de notre âme?