« We are all potential shamans » Charles STEPANOFF
The works from the « Positive Disintegration » series are, simultaneously, self-portraits, « zero-degree » nudes and vivisections. By revealing the skeleton in the body experienced as a removable envelope, they metaphorically represent the notion of « self-dislocation ». Two processes help to describe this internal sensation. On the one hand, the experience of symbolic dismemberment and boning in shaman’s initiation visions which brings him to a higher level of life understanding. On the other hand, the theory of positive disintegration which defines the stage of the psychic dismantling of a subject as necessary to refund subsequently an emphatic connection with the world. The transparency of forms reveals « the true » way of being: it represents the multilayered composition of world, the continuum of spirit and matter, the simultaneity of past, present and future, the multidimensionality of consciousness. It highlights the void of matter and shows how, using Merleau-Ponty’s worlds, « the invisible appears through the visible ».
Désintégration positive
« Nous sommes tous des shamans potentiels » Charles STEPANOFF
Les oeuvres de la série « Désintégration positive» sont à la fois des autoportraits, des nus en « degré zéro » et des vivisections. En révélant le squelette dans le corps vécu à la manière d’une enveloppe amovible, elles représentent la notion de la dislocation du « moi ». Deux processus aident à décrire cette sensation interne. D’une part, l’expérience de désossement symbolique dans les visions initiatiques du shaman qui le fait accéder au degré supérieur de la compréhension du vivant. D’autre part, la théorie de la désintégration positive, qui définit l‘étape du démantèlement psychique du sujet comme nécessaire pour retrouver ultérieurement une connexion emphatique avec le monde. La transparence des formes révèle « la vraie » façon d’être : elle figure le mille-feuille ontologique du monde, le continuum de l’esprit-matière, la simultanéité du passé, du présent et du futur, la multidimensionnalité de la conscience. Elle met en avant le vide dont regorge la matière, en rappelant comment, selon les mots de Merleau-Ponty, « l’invisible transparait dans le visible».