Oh Cestlavie / Rose Slavy, Untitled VI (from the « Metamorphoses, chapter 1 » series)

2004-2022, installation (50 x 70 cm et 11 x 18 cm), edition 1/5 + 1AP
Photography, lightbox, page form the book « Metamorphoses » by Ovid

Photographie, caisson lumineux, feuille de livre « Métamorphoses » d’Ovide

“Nothing has a define shape. By a sudden metamorphosis everything may be turned into everything.” Ernst Cassirer

The « Metamorphoses » series by Oh Cestlavie / Rose Slavy explores the themes of multiple identity and self-transcendence. Each light box with a photograph of a figure covered by the images projected onto the body is accompanied by a page issued from a text relating to the notion of the alterity.

Thus, in the Chapter 1 of the series, women portraits are associated with the extracts from Ovid’s « Metamorphoses » telling the stories of the transformations of the body into plants, stones or corals. Contrary to the classical conception of the subject dominating the pacified world, the figures reveal their intimate connection with the nature. Beyond its borders, the body finds its biological continuity with the living world. The « Metamorphoses » series defends a vision of the a human as a composite being, in transition to other forms and being a part of the natural universe.

Populated by hybrid characters, this dreamlike universe series is reminiscent of a mythical world where subject and object are linked by a fundamental solidarity. Their constant fluctuation and their perpetual reversibility renders the identities interchangeable. Between beauty and monstrosity, between carnal power and spiritual strength, the presence of these « transcendent bodies » dissolves the time and the space.

« Rien ne possède une forme définie. Par une métamorphose soudaine toute chose peut devenir toute chose.” Ernst Cassirer

La série « Métamorphoses » par Oh Cestlavie / Rose Slavy explore les thèmes d’identité multiple et de dépassement de soi. Chaque caisson lumineux présentant un portrait « habillé » par des images projetées sur les corps est accompagnée d’une page d’un texte qui réfère à la notion d’altérité.

Ainsi, dans le chapitre 1 de la série, les portraits de femmes sont associés aux « Métamorphoses » d’Ovide qui racontent des histoires de transformation du corps en plantes, pierres ou coraux. A l’envers de la conception classique du sujet dominant le monde pacifié de la nature, les figures révèlent son intime connexion avec elle. Au delà de ses frontières, le corps se retrouve en continuité biologique avec le monde du vivant. La série « Métamorphoses » défend une vision de l’humain comme un être composite, en passage vers d’autres formes et dont la physicalité s’inscrit dans l’univers de la nature. 

Peuplé de personnages hybrides, cet univers onirique est une réminiscence d’un monde mythique où le sujet et l’objet sont liés par une solidarité fondamentale. Leur fluctuation constante et leur perpétuelle réversibilité rends des identités interchangeables. Entre la beauté et la monstruosité, entre la puissance charnelle et la force spirituelle, la présence de ces « corps transcendants » dissout le temps et l’espace réels.