Incarnations « We are all one and the same life »Emanuele COCCIA Is it possible for us to live an experience of the landscape in the way of the aboriginal peoples do: perceive it as a mirror of body, a result of the metamorphoses of being, created by its fertile imprints, by the fragmentation and dissemination of […]

Paintings

Incarnations

« We are all one and the same life »
Emanuele COCCIA

Is it possible for us to live an experience of the landscape in the way of the aboriginal peoples do: perceive it as a mirror of body, a result of the metamorphoses of being, created by its fertile imprints, by the fragmentation and dissemination of the « universal flesh » considered as the fifth element? The « Incarnations » series shows the encounter of the body with the landscape, animated by an intense intimate relationship. Without hierarchy and limits, the flesh, the earth and the sky intertwine in a dreamlike, pantheist vision. The constant change of perspective between outside and inside reflects the notion of universal permeability. Abolishing all distance, the body « thinks » the world and extends into it. Layers of bones sprinkled on the earth recall the myth of the « Bone Woman » who brings them together and give them new life with her song. This story inspired the series, attuned to this anthem of the desert, where the body becomes the zero degree of the landscape, its measure and its territory.

Incarnations

«  Nous sommes tous une seule et même vie »
Emanuele COCCIA

Pouvons-nous vivre une expérience du paysage à la manière des peuples aborigènes : le percevoir comme un miroir du corps, un résultat des métamorphoses de l’être, créé par ses empreintes fertiles, par le morcellement et la dissémination de la « chair universelle » considérée comme le cinquième élément? La série « Incarnations» offre une rencontre du corps avec le paysage, animés par une intense relation intime. Sans hiérarchie et limites, la chair, la terre et le ciel s’entremêlent dans une vision onirique et panthéiste. Le changement constant de la perspective entre le dehors et le dedans traduit une notion de la perméabilité universelle. Abolissant toute distance, le corps « pense » le monde et s’y prolonge. Des strates d’ossements semés dans la terre rappellent le mythe de la « Femme aux Os » qui les rassemble pour leur redonner la vie grâce à son chant. Cette histoire inspire les « Incarnations » qui reprennent les airs de cet hymne du désert, là, où le corps devient le degré zéro du paysage, sa mesure et son territoire.


Positive Desintegration

«  We are all potential shamans »
Charles STEPANOFF

The works from the « Positive Disintegration » series are, simultaneously, self-portraits, « zero-degree » nudes and vivisections. By revealing the skeleton in the body experienced as a removable envelope, they metaphorically represent the notion of « self-dislocation ». Two processes help to describe this internal sensation. On the one hand, the experience of symbolic dismemberment and boning in shaman’s initiation visions which brings him to a higher level of life understanding. On the other hand, the theory of positive disintegration which defines the stage of the psychic dismantling of a subject as necessary to refund subsequently an emphatic connection with the world. The transparency of forms reveals « the true » way of being: it represents the multilayered composition of world, the continuum of spirit and matter, the simultaneity of past, present and future, the multidimensionality of consciousness. It highlights the void of matter and shows how, using Merleau-Ponty’s worlds, « the invisible appears through the visible ».

Désintégration positive

«  Nous sommes tous des shamans potentiels »
Charles STEPANOFF

Les oeuvres de la série « Désintégration positive» sont à la fois des autoportraits, des nus en « degré zéro » et des vivisections. En révélant le squelette dans le corps vécu à la manière d’une enveloppe amovible, elles représentent la notion de la dislocation du « moi ». Deux processus aident à décrire cette sensation interne. D’une part, l’expérience de désossement symbolique dans les visions initiatiques du shaman qui le fait accéder au degré supérieur de la compréhension du vivant. D’autre part, la théorie de la désintégration positive, qui définit l‘étape du démantèlement psychique du sujet comme nécessaire pour retrouver ultérieurement une connexion emphatique avec le monde. La transparence des formes révèle « la vraie » façon d’être : elle figure le mille-feuille ontologique du monde, le continuum de l’esprit-matière, la simultanéité du passé, du présent et du futur, la multidimensionnalité de la conscience. Elle met en avant le vide dont regorge la matière, en rappelant comment, selon les mots de Merleau-Ponty, « l’invisible transparait dans le visible». 


In Utero

« The world is made of the very stuff of the body »
Maurice MARLEAU-PONTY

The « In Utero » series by Rose Sein-Lavy / Rose Slavy is a journey inside the womb of the mother earth, placed in the canyons of Arizona’s desert, where four cosmic elements come together, intertwined in rocks sculpted by water, wind and the sun. This alchemical matter activates the poetic imagination and guides through the maze, towards oneself. « In Utero » séries witnesses to the hallucinatory experience of a « liquid mountain » inlayed in the flesh. It tells the story of our continuous gestation, as we are the flesh of the earth, transmitted from one body to another and beyond the organic.

In utero

« Le monde est fait de l’étoffe même du corps »
Maurice MARLEAU-PONTY

La série « In Utero» signée Rose Sein-Lavy / Rose Slavy est un voyage à l’intérieur du ventre de la terre-mère, placé dans les gorges du désert d’Arizona, où se réunissent quatre éléments cosmiques, entremêlés dans des roches sculptées par l’eau, le vent et le soleil. Cette matière alchimique active l’imagination poétique et accompagne un cheminement labyrinthique vers le « soi ». La série « In Utero » témoigne d’une expérience hallucinatoire de la « montagne liquide » qui s’incruste sous la peau. Elle raconte l’histoire de notre gestation continue, en tant que la chair de la terre qui se transmet d’un corps à un autre et au-delà de l’organique.

Constellations

« The act of love creates indestructible bonds »
Bert HELLINGER

Despite separation by time, oceans, silence and death, we remain connected with our brothers and sisters by invisible links. Groping in the darkness of what is unsaid, the « Constellations » series by Róża Spola / Rose Slavy seeks the traces of imperceptible balances across the generations of the siblings of my family. The white portraits, barely discernible, activate the ability to « X-see », beyond the limits. Later, in the darkness, appears the second degree of invisibility – a phosphorescent geometry, tracing the unbreakable links of love, hatred or indifference. The « Constellations » tell the story of how the invisible haunts the visible by creating a meaning. They are a metaphor for overshadowed worlds, mutually blind, which maintain an unbreakable bonds.

Constellations

« L’acte d’amour crée des liens indestructibles »
Bert HELLINGER

Malgré le temps, les océans, le silence et la mort qui nous séparent, au sein de nos fratries, nous sommes liés par des connexions invisibles. En tâtonnant dans l’obscurité des non-dits, la série « Constellations » cherche des traces d’équilibres invisibles à travers des générations de fratries de ma famille. Les portraits blanc sur blanc, à peine discernables, activent la capacité « d’ultra-voir », au-delà des limites. Le deuxième niveau de l’invisibilité apparait dans l’obscurité – la géométrie phosphorescente qui trace les liens insécables de l’amour, de la haine ou de l’indifférence. Les « Constellations » racontent comment l’invisible hante le visible en lui donnant du sens. Ils sont une métaphore des mondes éclipsés, mutuellement aveugles, qui gardent une connexion insécable.

Ok(n)o

« Man is the half-open being »
Gaston BACHELARD

If the painting is a window open to the world, it is also a door ajar onto ourselves… The « Ok(n)o » series plays on resemblances between the Polish word « okno » – « a window » and « oko ». – « an eye « . The window activates our ability to perceive the images in abstract forms, giving a meaning to the chaos. It is a kind of « metaphysical lens » which, just like the human being, has the capacity to embody the world through oneself, intensifying it in the way. The series reveals the faces which are engraved in the window of our souls. Strangely familiar, they never cease to appear.

Ok(n)o

« L’homme est l’être entrouvert »
Gaston BACHELARD

Si le tableau est une fenêtre ouverte sur le monde, il est aussi une porte entrebâillée sur nous-mêmes… La série « Ok(n)o » joue sur des ressemblances entre le mot polonais « okno » – « fenêtre » et « oko » – «oeil ». Car la fenêtre active notre capacité à voir des images dans des formes abstraites, donnant du sens au chaos. Elle est une sorte de « lentille métaphysique » qui, tout comme l’être humain, incarne le monde à travers soi, en l’intensifiant. La série révèle des regards gravés dans la fenêtre de nos âmes, ses visages familiers qui ne cessent d’apparaitre.

The River Under The River

«« The river knows everything, and it can teach everything »
Herman HESSE

In « The River Under The River » series by Beau Sélavie / Rose Slavy the paint flows like a stream. The series borrows its title from one of the names of the archetypal female figure guarding the cycle of life. It honors water, an unfathomable and seminal element, springing from our depths as a creative force. Reenacting the eternal theme of the art history, it represents bathers diving in the waves of a river as a symbolic reminder that each life is an immersion into « beyond ».

La Rivière Sous La Rivière

« Il sait tout le fleuve, et il peut tout enseigner »
Herman HESSE

La série « La Rivière Sous la Rivière » fait couler la peinture comme l’eau du fleuve. Elle emprunte son titre à un des noms de la figure archétypique féminine, gardienne du cycle de la vie. Elle met à l’honneur l’eau, élément insondable et séminale, qui jaillit de nos profondeurs comme une force créatrice. En revisitant le thème éternel de l’histoire de l’art, la série montre les baigneuses en immersion dans les flots d’une rivière et rappelle que chaque vie est une plongée dans ce qui nous dépasse.

Headless

« Sometimes I think and sometimes I am »
Paul VALERY

The « Headless » diptych by Oh Cestlavie/ Rose Slavy evokes the experience of « thinking flesh » which associates the self-consciousness with the perception of one’s body in a state of balance in space, in accordance with gravitational forces. This modified consciousness transforms body into a subject, abandoning the analysis or interpretation, symbolized by the head. Mysteriously, the symbolic decapitation abolishes what separates us from ourselves. The diptych defines art as a physical, carnal, sensual and corporeal experience which opens access to spirituality.

Acéphales

« Parfois je pense et parfois je suis »
Paul VALERY

Le diptyque « Acéphales », signé Oh Cestlavie/ Rose Slavy, évoque l’expérience de la « chair pensante » qui associe la conscience avec la perception du corps en état d’équilibre dans l’espace, en accord avec des forces gravitationnelles. Cette conscience modifiée transforme le corps en sujet, en abandonnant toute analyse ou interprétation, symbolisées par la tête. Mystérieusement, la décapitation symbolique permet d’abolir ce qui nous sépare de nous-mêmes. Le diptyque définit l’art comme une expérience physique, charnelle, sensuelle et corporelle qui ouvre à la spiritualité.

Off-bodies

« Our body constitutes a complementary sense that perceives the world and which we cannot ignore »
Olga TOKARCZUK

The series of paintings  « Off-Bodies » by Pose Sélavie / Rose Slavy relates the experience of uniting with the world. The figures in the yin yoga position seem to float in the cosmic abysses or to be embedded in the telluric layers of the earth. Dissolution, dilution, overcoming, beyond an individual, incorporation into a whole… These ghostly bodies tell the story of a « me » that is no longer seen in opposition to the outside, but as its logical continuity. This experience of « overflowing into the world » is also transcribed by the stains of liquid pigments which dissolve mutually.

Hors-corps

«Notre corps constitue un sens complémentaire qui perçoit le monde et que nous ne pouvons pas ignorer »
Olga TOKARCZUK

La série de peintures « Hors-corps » de Pose Sélavie / Rose Slavy relate l’expérience de faire le corps avec le monde. Les figures en position yoga yin semblent flotter dans les abimes cosmiques ou être incrustés dans les couches telluriques de la terre. Dissolution, dilution, dépassement, au-delà d’un individu, incorporation dans un tout…. Ces corps fantomatiques racontent l’histoire d’un « moi » qui n’est plus considéré en opposition avec l’extérieur, mais comme sa continuité logique. Cette expérience du « débordement dans le monde » est également retranscrit par les tâches des pigments liquides qui se délayent mutuellement.

Dream-houses

« There is for each of us a dreamlike home, lost in the shadow of a beyond of the true past. » Gaston BACHELARD

The series « Dreamhouses (Five Elements)» by Rose Sait-Lavy / Rose Slavy derives from the series of old photographic self-portraits. It shows the body of the barely pregnant woman who is in the process of re-learning how to « remain in herself » and to become « a house » of her child. The images evoke a multiple mystery, the one of the conception (physical, spiritual and creative) and also the one of interpenetration: at the same time the person lives in the house and the house is lodged inside her. Love, which represents the fifth element in the last painting of the cycle, is defined as a  « dwelling space ».

Maisons oniriques

« Il existe pour chacun de nous une maison onirique, perdue dans l’ombre d’un au-delà du passé vrai »
Gaston Bachelard

La série « Maisons Oniriques (Cinq éléments) » de Rose Sait-Lavy / Rose Slavy est travaillée à partir d’anciens autoportraits photographiques. Elle montre le corps de la femme à peine enceinte qui réapprend à « demeurer en elle-même » et à devenir « une maison » de son enfant. Les images évoquent un mystère multiple, celui de la conception (physique, spirituelle et créative) et aussi celui de la compénétration : le personnage habite la maison et la maison est logée en elle à son tour. L’amour, qui représente le cinquième élément dans la dernière peinture du cycle, est défini comme un « espace d’habitation ».

Transgenerations

« The act of love creates indestructible bonds. »
Bert Hellinger

The « Transgenerations » series by Róża Polska / Rose Slavy is a gallery of portraits of my family members. It reflects on the energy that flows between generations. Like transgenerational constellations, it was designed to take the viewer on an initerior journey into the past of distant Polish lands. Appropriating dreamed stories, experiencing imaginary places allows to connect with the heritage, and, simultaneously, to detach oneself from it.

Transgénérations

« L’acte d’amour crée des liens indestructibles. »
Bert Hellinger

La série « Transgénérations » de Róża Polska / Rose Slavy est une galerie de portraits des membres de ma famille et propose une réflexion sur l’énergie qui circule entre les générations. Comme des constellations transgénérationnelles, elle a été conçue pour emporter le spectateur en voyage initiatique dans le passé des lointaines contrées polonaises. S’approprier des histoires rêvées, éprouver des lieux imaginaires permet de se relier à l’héritage, et, simultanément, de s’en détacher.

Games of Diana

« The Wild Woman is the spirit that thinks us. »
Clarissa PINKOLA ESTES

The « Diane Games » series, by Rose Cerf-Lavie / Rose Slavy, tells the story of an archetype of the Wild Woman, the guardian of the life-death-life cycle, of the initiation and of the shamanic connection with the wild self. Animals symbolize the deepest aspects of human nature. The figure of Diana in her forest, a place of true psychological transcendence, accompanied by her dogs, wolves and deer, designates « a place » on the border between self and nature.

Jeux de Diane

« La femme sauvage est l’esprit qui nous pense. »
Clarissa PINKOLA ESTES

La série « Jeux de Diane » de Rose Cerf-Lavie / Rose Slavy parle de l’archétype de La Femme Sauvage, gardienne du cycle vie-mort-vie, de l’initiation et de la connexion shamanique avec le soi sauvage. Les animaux symbolisent les aspects les plus profonds de la nature humaine. La figure de Diane dans sa forêt, lieu d’un véritable transcendant psychologique, accompagnée de ses chiens, ses loups et ses cerfs, désigne « un endroit » à la frontière entre le soi et la nature.

Lethe

« Only water is eternal »
Yun SON-DO

The series « Lethe » by Eau Sélavie / Rose Slavy evokes the river of oblivion in the mythological hell. Its waves are the guardians of memory and play a key role in the cycle of death and rebirth. In parallel, at every stage of my life, dreams about water and floods presaged transformation and renewal. Water, the origin of life, an essential component of a human being, is the interconnecting link of everything in nature and symbolizes the force of creation. To dive into it is to descend into one’s unconscious, in apnea of ​​the « little death », only to emerge of it in a state of consciousness.

Léthé

« L’eau seule est éternelle.  »
Yun SON-DO

La série « Léthé » signée Eau Sélavie / Rose Slavy évoque le fleuve de l’oubli de l’enfer mythologique. Ses flots sont les gardiens de la mémoire et jouent un rôle capital dans le cycle de la mort et de la renaissance. En parallèle, à chaque étape de ma vie, les rêves sur l’eau et les inondations présagent la transformation et le renouvellement. L’eau, l’origine de la vie, le composant essentiel de l’être humain, est le lien interconnectant tout dans la nature et symbolise la force de la création. Y plonger c’est descendre dans son inconscient, en apnée de la « petite mort », pour en émerger conscient.

Torn Apart

Started at the beginning of the war in Ukraine, the « Torn Apart » series by Rose Saitlavie / Rose Slavy asks questions: how to mend something which has been torn apart? Why do we tear up an old drawing? What is the experience of being torn from one’s family, from one’s land, from one’s language, to be torn apart by a war, a desire, a child being born? Sewing is a restorative act. The threads release the lines of the drawing from its certainties by offering it infinite variants of interconnections.

Déchirures

Commencée au début de la guerre en Ukraine, la série « Déchirures » de Rose Saitlavie / Rose Slavy pose des questions : comment répare-t-on une déchirure? Pourquoi déchire-t-on un ancien dessin? Quelle est l’expérience d’être déchirée de sa famille, de sa terre, de sa langue, d’être déchirée par une guerre, un désir, un enfant qui nait? Coudre est un acte réparateur. Les fils libèrent les lignes du dessin de ses certitudes en lui offrant d’infinies variantes d’interconnexions.

Ghost Paintings

« The unconscious is that chapter of my history which is marked by a blank »
Jacques LACAN

The « Ghost Paintings » series by Rose Sein-Lavie / Rose Slavy is created from old self-portraits covered after twenty years by white paint. They tell a personal story of erasure and starting over and the sacrifice necessary for rebirth. White is anything but « non-color », it evokes so many things: the marbles of the Parthenon, the morning light, the space connecting the words of poems, the interior of clouds, the sheets of a bed, the mother’s milk and the grief.

Peintures Fantômes

« L’inconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc »
Jacques LACAN

La série « Peintures Fantômes » de Rose Sein-Lavie / Rose Slavy a été créée à partir d’anciens autoportraits recouverts après vingt ans par la peinture blanche. Elle raconte l’histoire personnelle de l’effacement et du recommencement et le sacrifice nécessaire à la renaissance. Le blanc est tout sauf la « non-couleur », il évoque tant de choses : les marbres du Parthénon, la lumière du matin, l’espace reliant les mots des poèmes, l’intérieur des nuages, les draps d’un lit, le lait maternel et le deuil.

Rose Sein-Lavie / Rose Slavy, Untitled I (from the "Ghost Paintings" series)