Rose Sein-Lavie / Rose Slavy, Untitled II (from the « Ghost Paintings » series)
2004-2021, 54 x 73 cm
Acrylic and gesso on canvas
Peinture acrylique et gesso sur toile
« The unconscious is that chapter of my history which is marked by a blank » Lacan
The Ghost Paintings series signed by Rose Sein-Lavie / Rose Slavy is composed of old self-portraits, covered after twenty years with white paint. Like a milky veil, the oblivion thickens as the time passes… During these two decades, becoming a parent appeared to be lesson how to abandon oneself on order to get a chance to grow up for the second time. Burying the ego leds to discover, under the white ashes, a different « me ». Hence, the series tells the personal story of erasure and starting over, the sacrifice necessary for rebirth.
White is anything but nothing, anything but « non-color » to paint on. Nevertheless, in the flow of images that clash with colors, theGhost Paintings know how to dissolve on the white wall. Disappear: « dis – appear ». Eventually, each child, each work, each day is a blank page that is not.
White like the silence of the snows on the marbles of the Parthenon, white like the morning light that envelops the earth, white like the space connecting the words of the poems, white like the interior of the clouds, white like the sheets protecting from the shadow of the night. God, are you white, since the devil is black?
« L’inconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc » Lacan
La série Ghost Paintings signée Rose Sein-Lavie / Rose Slavy est créée à partir d’anciens autoportraits recouverts après vingt ans par la peinture blanche. Comme un voile laiteux, l’oubli s’épaissit avec le temps qui passe… Pendant ses deux décades, devenir parent s’est avéré une leçon de savoir s’abandonner pour avoir une chance de grandir la deuxième fois. Ensevelir l’ego mène à la découverte, sous les cendres blanches, d’un autre « moi ». De cette manière, la série raconte l’histoire personnelle de l’effacement et du recommencement, le sacrifice nécessaire à la renaissance.
Blanc est tout sauf rien, tout sauf la « non-couleur » à peindre dessus. Néanmoins, dans le flux des images qui détonnent des couleurs, les Ghost Paintings savent se dissoudre sur le mur blanc. Disparaître : « dis – par – être ». Chaque enfant, chaque oeuvre, chaque jour est une page blanche qui ne l’est pas.
Blanc comme le silence des neiges sur les marbres du Parthénon, blanc comme la lumière du matin qui enveloppe la terre, blanc comme l’espace reliant les mots des poèmes, blanc comme l’intérieur des nuages, blanc comme les draps qui abritent contre l’ombre de la nuit. Dieu, es-tu blanc, puisque le diable est noir?